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À mon PROPOS
Moi, Pierre Mézin, 89 ans, artiste peintre, en atelier à Angervilliers et Paris, je publie ici quelques toiles
de ma production des cinq dernières années. En vérité, depuis ma plus tendre enfance je n’ai jamais cessé d’être
occupé de dessin et de peinture. Mais ce n’est qu’en 1990 à 56 ans que j’ai pu me consacrer entièrement à ma
vocation. Toutes les années qui ont précédé ont été un long apprentissage auprès de mon bon maître Lorris Junec
(1899-1993), et aussi beaucoup de travail pour subvenir aux besoins de ma famille. J’ai commencé à 18 ans comme
pion dans un collège, puis 28 mois de Service Militaire, Inspecteur des Impôts, ENA, Sous-Préfet et j’ai terminé
ma carrière dans une grande entreprise industrielle en qualité de cadre dirigeant.
Pendant cette période des débuts, ma peinture s’est inspirée d’abord du style cubiste et de la peinture
abstraite de la seconde École de Paris. Ce qui m’attirait dans ces propositions était la conception de l’espace-
lumière fondée par Cézanne et radicalisé par ses successeurs. Les problèmes que j’ai tenté de résoudre à cette
époque tiennent encore une place importante dans ma réflexion. Une nouvelle orientation s’est bientôt
manifestée, avec l’idée directrice d’« Imiter la Vie », ses transformations incessantes, ses tensions fortes et
ses formes organiques maniéristes.
Dans le même temps, attiré par les courants artistiques nouveaux je me suis intéressé à la ville qui me
proposait d’autres perspectives avec ses rythmes complexes, ses pictogrammes, ses tags et toutes sortes de
formes standardisées. La ville, avec ces images, et ses incessantes transformations a fait mûrir dans ma
peinture l’idée « d’espace froissé ». J’ai exposé quelques toiles dans cette esprit, d’abord sous le
titre-chapeau « Les Chemins et les Routes » et plus tard avec cet autre titre, « Pratique du Carrefour ».
Et aujourd’hui ?
Avec les années, la pratique de la peinture et de moi-même, je me laisse attirer par le passé et je sens le besoin de remonter le temps. Dans les années 1948-1949 j’avais entre 14 et 15 ans, c’était le le temps du rêve Américain, de Saint-Germain-des-Prés et de l’âge d’or du jazz. Tout l’horizon musical de nos adolescences était saturé par le blues, le swing et le bebop. Depuis quelques années, bien avancé en âge, je me rends compte en regardant mon travail tout ce que ces premières impressions ont laissé dans ma sensibilité et qui affleurent aujourd’hui, transposées dans des formes que je n’attendais pas. En souvenir de ces premières sensations et en hommage aux grands jazzmen qui les ont répandues dans le monde, j’ai choisi de donner à cette publication le titre de « Pratique des combos », et à chacune des peintures reproduites ici le nom d’une composition populaire dans ces années-là.
Mais en vérité, quand je parle du jazz je parle de ma peinture et le titre « Pratique des combos » est en quelque sorte le passeport des fondamentaux de ma démarche picturale :
IMPROVISATION
INTENSITÉ HARMONIQUE
TENSION RYTHMIQUE
et
LA JUSTESSE POUR JUGE
MES RACINES POUR RESSOURCES.
Hommage
Parfait hommage à Jany,
ma femme, mon amoureuse,
qui est entrée dans
ma vie comme un cadeau,
la nuit de Noël
1951
et qui a accompagné
avec tendresse, sensibilité
et intelligence la naissance
et l'aboutissement
de mon
œuvre.